Le parcours de Mélanie Bryce comme juge-arbitre est empreint de passion, de dévouement et d’un amour profond pour l’aviron. C’est un parcours qui a permis à Mélanie, une juge-arbitre internationale certifiée de World Rowing, de participer à la régate de qualification des Jeux panaméricains au Chili en avril 2023, où elle s’est émerveillée des aspects techniques du parcours et de la culture dynamique de l’aviron dans cette ville.

Membre du jury international, Mélanie a eu le privilège d’interagir avec des juges-arbitres de différentes nationalités, qui affichaient tous la même passion pour leur sport. Cette expérience a élargi ses horizons et l’a amenée à apprécier davantage ses racines canadiennes.

« C’était tout un honneur de faire partie du jury d’arbitrage au Chili, de voir toutes ces personnes de différentes nationalités réunies à la même table, ça m’a certainement ouvert les yeux sur ma propre situation, a dit Mélanie. À quel point aussi j’ai la chance dans la vie de vivre au Canada et d’avoir le français et l’anglais comme bases pour discuter d’aviron avec d’autres juges-arbitres de partout dans le monde. C’est toujours bien cependant de découvrir d’autres points de vue. »

Son amour pour l’aviron a pris naissance au cours de ses études universitaires, quand elle a commencé à titre de novice. Le Club d’aviron d’Ottawa est devenu sa seconde maison, alors qu’elle y a trouvé une communauté tissée serrée et passionnée qui alimentait son amour pour son sport.

« On m’a vite intégrée à la communauté au Club d’aviron d’Ottawa. C’est un gros club et on y trouve beaucoup de bénévoles engagés et dévoués, et c’est cet aspect-là qui m’a particulièrement attirée. J’ai beaucoup aimé l’aspect communautaire du club, se souvient Mélanie. Mon implication en aviron s’est poursuivie par la suite et j’ai continué d’être entourée de gens de la communauté du club. »

Plongée dans cet univers, Mélanie a continué de s’impliquer de plus en plus en aviron au fil des ans. Elle est passée du rôle d’athlète à celui d’entraîneure quand elle a commencé à encadrer des novices à l’université et des équipages d’écoles secondaires tout en gérant ses responsabilités professionnelles et familiales. Quand ses engagements loin du hangar à embarcations ont commencé à se multiplier, elle avait moins de temps à consacrer à l’aviron, mais Mélanie a toujours gardé un lien avec son sport, sans chercher à en faire trop. C’est à ce moment-là que Wes Kuran, une figure respectée dans le milieu de l’aviron canadien, lui a suggéré de devenir juge-arbitre.

 « J’avais de plus en plus de responsabilités professionnelles et familiales, alors je ne pouvais pas me consacrer quotidiennement à l’aviron, mais je pouvais aider dans une certaine mesure. Wes Kuran m’a donc recrutée pour que j’envisage de devenir juge-arbitre, raconte Mélanie. C’était formidable de continuer à avoir un rôle dans mon sport en soutenant les athlètes et en pouvant contribuer avec un niveau d’implication en aviron et au sein de mon club qui était plus facile à gérer. »

Mélanie Bryce (quatrième à partir de la gauche) et ses collègues arbitres
à la Régate de l’Association d’aviron de l’Est de Montréal 2023 (Fourni)

Mélanie a vite adopté cette voie et commencé à apprendre les rudiments du travail important et essentiel que font les juges-arbitres en aviron. Être juge-arbitre en aviron, cela veut dire assurer la sécurité des athlètes et s’assurer que le déroulement des courses soit équitable. Mélanie s’acquitte de ses tâches à différents endroits, tels que la tour de départ, la ligne d’arrivée, le juge-arbitre de course et la commission de contrôle. Bien qu’elle reconnaisse que ce travail peut être exigeant, elle souligne que c’est très différent des tâches qui incombent aux officiels de soccer ou de hockey, des sports où les arbitres doivent prendre des décisions tout au long du déroulement du jeu. Le travail de juge-arbitre exige une compréhension approfondie des règles et de leurs applications pratiques, ainsi que de solides compétences relationnelles pour interagir avec les athlètes, les entraîneurs et les membres des comités d’organisation.

« Je ne veux pas dépeindre le travail de juge-arbitre en aviron comme quelque chose de stressant, dit Mélanie en riant. Un juge-arbitre en aviron doit communiquer avec les athlètes, les entraîneurs, les membres des comités organisateurs. Il faut pouvoir communiquer clairement et efficacement pour s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les règles et les détails de course particuliers pour garantir la sécurité et l’équité afin d’optimiser l’expérience générale vécue par tout le monde. »

Un des aspects que Mélanie préfère quand elle agit comme juge-arbitre, c’est la satisfaction d’oeuvrer au sein d’une équipe de juges-arbitres dévoués. À l’instar des équipes et des équipages qui participent aux courses, Mélanie estime que ses collègues juges-arbitres et elles forment une équipe aussi.

« Quand je me rends à une course, je ne me sens pas seule. Les juges-arbitres au sein du jury forment une équipe, souligne Mélanie. Oui, parfois je dois être celle qui prend des décisions comme juge-arbitre en chef. Cependant nous travaillons tous ensemble. Alors, il y a quand même un aspect collectif au travail de juge-arbitre.

S’il y a un conseil que Mélanie donnerait, c’est que tout le monde qui pratique l’aviron tâche de rester bien informé et activement impliqué, notamment en lisant la trousse et le Code de course de chaque régate avant d’y participer. Elle encourage aussi les athlètes, les entraîneurs et les administrateurs à discuter avec les juges-arbitres et à leur poser des questions — quelque chose que Mélanie a appris au fil de sa carrière au contact de ses mentors en arbitrage.

« L’aspect collectif m’a aussi aidée dans mon propre parcours de développement, j’ai appris en côtoyant une formidable équipe de juges-arbitres au cours de ma carrière, Wes Kuran a joué un rôle important pour m’amener à m’impliquer dans l’arbitrage en aviron. Il y a aussi Guylaine Bernier qui a été une bâtisseuse de notre sport et quelqu’un qui me motive. Il y a aussi Judy Sutcliffe, une personne que j’admire et qui, je trouve, m’amène à rehausser mon niveau de performance comme juge-arbitre du simple fait que je puisse être dans son entourage. »

En repensant à ses expériences et à sa carrière jusqu’ici, Mélanie constate qu’être juge-arbitre la passionne tout autant qu’à ses débuts, peu importe de quel niveau de compétition il s’agit. Qu’elle doive épauler des rameurs novices ou être juge-arbitre en chef de régates à l’échelle nationale, elle est motivée et se sent comblée, peu importe quelle tâche elle réalise. Mélanie incite les personnes qui aimeraient devenir juges-arbitres à commencer au bas de l’échelle, à suivre le parcours de développement indiqué par Rowing Canada Aviron et à acquérir une expérience pratique en participant à des régates.

« Pour ceux et celles qui vont aux régates et qui évoluent sur le circuit compétitif, il y a plein de possibilités de faire du bénévolat et de devenir juge-arbitre. On peut compléter le cours en ligne et essayer ça et ainsi commencer tranquillement, puisque c’est faisable, dit Mélanie. C’est gérable d’être juge-arbitre et à toutes les personnes qui s’intéressent à l’aviron ou qui se passionnent déjà pour le sport, je leur suggère absolument de commencer à suivre le parcours de développement de juge-arbitre. »

Pour tous ceux et celles qui sont captivés par l’univers de l’aviron, le cheminement de Mélanie Bryce sert d’inspiration et représente la preuve qu’il y a toujours des possibilités au sein de la communauté des juges-arbitres pour contribuer à ce sport en se dirigeant sur une voie gratifiante et enrichissante à titre de juge-arbitre.

Les juges-arbitres de RCA sont indispensables au bon fonctionnement des régates. Tous les juges-arbitres suivent une formation afin de veiller à la sécurité des rameurs et au traitement équitable de chacun. Le comité des juges-arbitres de RCA supervise la formation, le perfectionnement et l’attribution des licences des juges-arbitres.

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