Redéfinir les règles : Comment Pamela Peacock contribue à transformer le visage de l’arbitrage
- 15 déc 2025
En 1992, la couverture de la légende de l’aviron Silken Laumann par la CBC a inspiré une vague de Canadiens à prêter attention au sport. De ce nombre, il y avait la future juge-arbitre Pamela Peacock.
Peu après avoir commencé le secondaire quelques années plus tard, la jeune Pamela est rentrée à la maison avec enthousiasme : son école secondaire, la Kingston Collegiate and Vocational Institute, lançait un programme d’aviron. Déjà en neuvième année, elle était éprise de ce sport.
« Au cours des quatre années de compétition, tant avec la K.C.V.I. que le Kingston Rowing Club pendant l’été, j’ai sans aucun doute pensé que je pratiquerais l’aviron toute ma vie, raconte Pamela en repensant à ses débuts dans le sport. Même si je n’en ai finalement pas fait à l’université, je suis retournée dans le sport de façon sporadique grâce aux programmes récréatifs estivaux à Kingston. Après avoir déménagé à Ottawa pour le travail en 2014, je me suis jointe au programme des maîtres au Club d’aviron l’Ottawa et j’ai été grandement impliquée dans le sport depuis ».
L’aviron n’était pas la seule passion de Pamela. Détentrice d’une maîtrise en Études muséales de l’Université de Toronto et d’un doctorat en Histoire de l’Université Queen’s, elle a bâti une carrière impressionnante en commissariat et en travaux dans les musées. Ajoutez à cela qu’elle détient des certifications comme instructrice de conditionnement physique et entraîneure personnelle, il est évident que Pamela ne fait rien à moitié.
Comme plusieurs autres, elle a dû chercher de nouvelles façons de rester en contact et de continuer d’apprendre quand la pandémie a frappé. Elle a découvert des cours d’arbitrage en ligne et a décidé de plonger, les utilisant comme manière de redonner à la communauté d’aviron. En commençant avec des courses informelles au Club d’aviron d’Ottawa, elle a rapidement trouvé son rythme.
« Mes mentores désignées Mel Bryce et Marie-Sophie Desaulniers ont été des ressources d’information et d’expérience inestimables. Elles continuent d’encourager un sentiment d’appartenance à la communauté parmi les arbitres du secteur ».
Pour Pamela, l’arbitrage lui procure de l’enthousiasme, puisqu’elle fait partie de l’action, mais d’un point de vue différent : « J’aime pouvoir créer un environnement de course positif pour les athlètes, que ce soit en continuant de faire avancer les choses de manière organisée à la commission de contrôle ou en restant calme et à l’heure au départ ».
Des sprints sur la plage aux régates à travers l’Est ontarien, Pamela a déjà accompli beaucoup, parfois même en arbitrant et en participant à la course au cours d’un même événement. Son dévouement envers le sport n’a d’égal que son enthousiasme pour aider les autres à voir que l’arbitrage n’est pas réservé qu’à un certain âge ou à une étape de vie.
Elle dissipe rapidement le mythe selon lequel l’arbitrage n’est que pour les retraités. Selon elle, si vous êtes assez âgés pour obtenir votre certification, vous êtes assez vieux pour commencer. Quelques saisons sont nécessaires pour passer d’assistante à juge-arbitre associée et c’est important d’accumuler de l’expérience avant de faire les examens de certification, alors même les jeunes rameurs peuvent emprunter cette voie tôt.
Pamela encourage aussi toutes les personnes intriguées par l’arbitrage à s’impliquer de quelque manière que ce soit. Le bénévolat aux régates est une belle façon d’avoir une idée de l’environnement et de soutenir le sport, croit-elle.
« Mon dos d’arbitre vous remercie grandement à l’avance », blague-t-elle.
Pour ceux qui attendent le « bon moment » pour commencer? Le conseil de Pamela est simple : n’attendez pas.
« La voie pour devenir un arbitre est de plus en plus accessible, alors inscrivez-vous à une séance en ligne (ou en personne). Au pire, vous obtiendrez de l’information sur les règlements et procédures qui étayent les courses, ce qui peut vous être utile comme athlète, entraîneur(e) ou spectateur(trice)! Aucune période d’engagement n’est requise, alors même si vous ne pouvez arbitrer qu’un événement au cours d’une saison (et sachez que j’en ai fait seulement deux cette année), vous jouez tout de même un rôle essentiel dans le sport ».
De ses premiers coups de pagaie sur le lac Ontario à sa présence constante à la ligne de départ, Pamela Peacock démontre avec son histoire qu’il y a plus d’une façon de rester dans le bateau, même si vous ne ramez pas.