Maintenir le cap : Le parcours d’Audra, d’athlète à juge-arbitre
- Rowing Canada Aviron
- 30 mai 2025
Dans le monde de l’aviron, bien des athlètes trouvent le moyen de continuer à s’impliquer dans leur sport après avoir accroché les rames. Audra Vair, elle, y est arrivée en devenant juge-arbitre, un poste qu’elle n’aurait jamais pensé occuper, mais qu’elle exerce maintenant avec détermination et fierté.
Le parcours d’Audra a commencé à l’école secondaire, où elle a découvert l’aviron en neuvième année. « J’en aimais tous les aspects — le mouvement, le travail d’équipe, le sentiment qu’on pouvait s’améliorer si on y mettait l’effort », indique-t-elle. Elle a continué d’afficher la même passion dans tout son parcours d’études supérieures, alors qu’elle a pratiqué son sport à l’Université d’Ottawa, à l’UBC et dans différents clubs d’été. Elle a éventuellement décroché une place au sein de l’équipe canadienne U23 en 2007, puis elle a participé aux Championnats du monde universitaires d’aviron de la FISU 2010 ainsi qu’aux Jeux panaméricains en 2011.
Sauf qu’en 2011, les blessures — elle était notamment gênée par un mal aux côtes — ont commencé à peser lourd dans ses performances. « Au printemps 2011, je n’étais pas en mesure de m’entraîner régulièrement dans une embarcation, ni de mettre de la pression sur mes côtes, explique Audra. Alors, quand ils ont demandé aux gens du Centre national d’entraînement de donner un coup de main à l’occasion d’une régate d’école secondaire, j’ai donné de mon temps comme bénévole dans la tour d’arrivée avec la juge-arbitre Judy Sutcliffe ».
Cette expérience a été une révélation pour Audra. « Regarder les courses, le fait qu’on me demande mon avis à l’occasion d’un protêt, ça m’a amenée à voir les choses d’un autre angle. J’ai réalisé à quel point les juges-arbitres jouent un rôle important pour s’assurer que les courses se déroulent de façon sécuritaire et équitable ».
Le mentorat de Judy Sutcliffe s’est avéré déterminant, comme ç’a été le cas pour bien d’autres personnes. « Pour être bien honnête, si vous sondez les juges-arbitres, je pense qu’il y aurait un nombre surprenant d’entre eux qui mentionneraient le nom de Judy en parlant de leurs débuts », raconte Audra en riant.
Quand sa carrière comme compétitrice a officiellement pris fin vers la fin de l’année 2011, Audra n’a pas perdu de temps. Elle a suivi son cours pour devenir juge-arbitre au début de l’année 2012 et elle a commencé à œuvrer comme officielle presque tout de suite, tout en travaillant comme entraîneure à l’Université Western. En 2014, elle a déménagé à Edmonton pour faire avancer sa carrière à l’Université de l’Alberta, puis elle a obtenu un emploi permanent chez Alberta Health, ce qui l’a amenée à se consacrer pleinement au travail de juge-arbitre. Bien qu’elle ait été entraîneure pendant une courte période de temps au sein du programme universitaire du Club d’aviron d’Edmonton, c’est avant tout en agissant comme juge-arbitre qu’elle a continué de contribuer à son sport.
Maintenant coordonnatrice provinciale des juges-arbitres en Alberta, elle suit aussi une formation pour devenir juge-arbitre clinicienne afin de pouvoir ainsi soutenir le développement des juges-arbitres, ce qui fait qu’Audra a des responsabilités administratives en plus de pouvoir travailler sur l’eau. Sa priorité? « S’assurer que les régates soient sécuritaires et équitables, affirme-t-elle. Il ne s’agit pas de suivre les règles juste pour suivre les règles. Plusieurs de ces règles, voire toutes, ont été adoptées par souci de sécurité ».
Vivre en Alberta comporte sa part de défis. « Nous n’avons pas tellement de possibilité de travailler comme officiels de courses dans les Prairies, souligne-t-elle. Ça fait en sorte que chaque régate compte. Il y a beaucoup de collaboration au sein de la communauté des juges-arbitres ici. Tout le monde fait sa part, tout le monde voyage. Nous le faisons parce que nous savons à quel point c’est important pour les athlètes de vivre de telles expériences de course ».
Alors, quels conseils donnerait-elle aux aspirants juges-arbitres? « N’ayez pas peur de poser des questions et de vous impliquer. Dans les plus petites provinces comme l’Alberta, où le nombre de compétitions est limité, c’est important de faire preuve d’initiative et de rester en contact avec les autres. Les occasions sont là, mais bien souvent, tu dois toi-même provoquer les choses pour en profiter ».
De bénévole à la tour d’arrivée à coordonnatrice provinciale de juges-arbitres, Audra a suivi un parcours qui nous rappelle qu’il y a plusieurs façons de redonner à la communauté de l’aviron. Parfois, il y a des détours qui mènent à des endroits tout à fait gratifiants.
Vous aimeriez devenir juge-arbitre? Informez-vous ICI sur les façons dont vous pouvez vous impliquer.