Ge-an Rijniersce : D’athlète à juge-arbitre, l’aviron reste la passion d’une vie

Ge-an Rijniersce : D’athlète à juge-arbitre, l’aviron reste la passion d’une vie


Ge-an Rijniersce, une juge-arbitre du Club d’aviron de Deep Cove, a vécu des choses dans le domaine de l’aviron qui s’étendent sur plusieurs continents et plusieurs décennies, ainsi que dans plusieurs disciplines. Son parcours témoigne de la profonde passion qu’elle a pour son sport et de sa volonté à redonner, afin de s’assurer que tous les compétiteurs puissent vivre des expériences agréables et équitables.

Ge-an’s a découvert l’aviron plus tard que la plupart des athlètes. « J’ai commencé à l’université à l’âge de 20 ans », dit-elle. Pendant sa jeunesse aux Pays-Bas, elle adorait le sport, mais elle n’a eu que très peu d’occasions d’en pratiquer, faute de temps et parce que le mode de vie de sa famille ne le permettait pas. À l’université, elle considérait l’aviron comme un sport où elle pourrait exceller rapidement malgré son âge avancé.

Le moment n’aurait pu être mieux choisi. S’amenant dans ce sport au début des années 1990, elle a regardé l’équipe canadienne féminine d’aviron remporter plusieurs médailles d’or et d’argent aux Jeux olympiques de 1992 et 1996. Inspirée par ses idoles, le parcours de Ge-an l’a amenée à rejoindre les rangs de l’équipe nationale néerlandaise, avec laquelle elle a participé à plusieurs étapes de la Coupe du monde.

L’expérience que Ge-an a acquise comme athlète dans les compétitions l’a amenée à respecter le travail des juges-arbitres au plus haut point. « J’ai disputé des courses où l’arbitrage a fait toute la différence », se souvient-elle. Ces expériences, qui ont été positives, mais aussi parfois difficiles, ont lentement fait germer en elle l’idée de passer à la profession de juge-arbitre.

Plusieurs années plus tard, après avoir déménagé au Canada et avoir élevé deux enfants, Ge-an a renoué avec l’aviron en participant à des compétitions chez les maîtres. « Je savais que j’aimais les courses, mais je voulais aussi aider les autres à obtenir les mêmes formidables occasions de disputer des courses que j’avais eues », affirme-t-elle. Bien que valorisant, le travail d’entraîneure ne convenait pas à l’horaire de sa jeune famille, si bien qu’elle s’est tournée vers le rôle de juge-arbitre.

En 2010, elle a suivi son premier cours d’arbitrage, étant alors mentorée par Mike Bagshawe, un bénévole dans le monde de l’aviron canadien et un juge-arbitre de renom. En 2012, elle avait déjà complété sa formation et elle avait découvert une nouvelle passion : contribuer en coulisse à l’organisation de régates. « Tu vois le sport d’un point de vue complètement différent, explique-t-elle. Il s’agit de redonner et d’aider les autres à réussir leur régate ». 

En tant que juge-arbitre, Ge-an s’assure que les courses se déroulent de manière équitable et sécuritaire, adaptant son approche au niveau des athlètes. « Tu commences par apprendre les règles, mais ensuite tu apprends à les appliquer — différemment selon qu’il s’agisse d’une régate junior ou d’un championnat national », souligne-t-elle.

Les principales qualités qu’il faut avoir pour être juge-arbitre sont d’aimer l’aviron ainsi que d’avoir la capacité de bien communiquer et d’agir comme médiateur sous pression. « Il faut être en mesure de comprendre ce que vivent les athlètes et les entraîneurs », dit-elle, soulignant l’importance d’être juste et clair dans sa prise de décisions.

Parmi ses meilleurs moments en carrière, il y a eu ceux où elle a représenté le Canada en tant que juge-arbitre à des compétitions internationales, notamment à l’occasion des Championnats du monde d’aviron de sprint de plage 2024 en Italie. « Les Mondiaux de sprint de plage, c’était phénoménal, fait-elle savoir. C’est tellement particulier comme formule, avec les athlètes qui courent vers leurs embarcations et qui manœuvrent dans les vagues. C’est palpitant et imprévisible et, en tant que juge-arbitre, tu dois continuellement t’ajuster pour t’assurer que tout reste équitable et sécuritaire. » Elle fait remarquer qu’un des principaux défis dans cette discipline consiste à synchroniser le signalement de départ avec le rythme des vagues pour s’assurer que les athlètes puissent amorcer la course le plus aisément possible.

Les Mondiaux de sprint de plage lui ont aussi permis de tisser des liens au sein de la communauté mondiale de l’aviron. « C’était formidable de voir des athlètes de partout au monde s’affronter dans un cadre aussi dynamique. Des compétitions de ce genre nous rappellent à quel point l’amour de l’aviron est quelque chose d’universel ».

À ceux et celles qui songent à devenir juge-arbitre, Ge-an conseille d’y aller petit à petit. Le module en ligne de Rowing Canada Aviron est une introduction à cet égard qui est facile d’accès, et suivre des juges-arbitres pas à pas pendant une régate locale est une excellente manière d’apprendre. « Vous pouvez arbitrer autant ou aussi peu que votre horaire vous le permet », dit-elle, soulignant le fait que c’est cette flexibilité qui l’a initialement incitée à occuper un tel poste.

Après avoir passé 10 ans au sein du comité des juges-arbitres à Rowing BC et actuelle membre du comité des juges-arbitres de RCA, Ge-an continue de consacrer du temps et d’offrir son expertise au sport qu’elle adore. « L’aviron m’a donné tellement et être juge-arbitre est ma façon de redonner. Que ce soit une course locale ou une compétition internationale, la passion et la détermination des athlètes m’inspirent sans cesse ».

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